L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie qui vise à tirer les bienfaits thérapeutiques des plantes en utilisant les composés aromatiques issus des racines, des fleurs, des feuilles ou encore des tiges sous forme d’huile essentielle ou d’huile végétale. L’aromathérapie est classée parmi les formes de médecine non conventionnelles, néanmoins, même s’il s’agit de produits 100 % purs et naturels, elle doit être pratiquée avec la plus grande vigilance et en suivant les préconisations et les conseils d’un(e) spécialiste, médecin, pharmacien ou aromathérapeute. Les huiles utilisées en aromathérapie sont en effet très concentrées en principes actifs et fortement déconseillées dans certains cas (enfants, femmes enceintes ou allaitantes, personnes souffrant de certaines maladies ou pathologies…). À chaque problématique son huile essentielle, et à chaque huile essentielle ses précautions d’utilisation et ses contre-indications !
L’aromathérapie est pratiquée depuis des millénaires pour prévenir ou soigner toutes sortes de maux. La médecine des civilisations antiques reposait en effet sur l’utilisation des plantes et de leurs nombreuses vertus thérapeutiques. On sait que certains pays d’Asie comme la Chine utilisaient déjà le procédé de la distillation des plantes à but thérapeutique il y a plusieurs milliers d’années. On sait aussi que les Égyptiens, il y a plus de 4 000 ans, pratiquaient l’aromathérapie, notamment pour préparer et embaumer les corps dans le processus de momification. Les Grecs et les Romains savaient aussi fabriquer toutes sortes d’onguents à base de plantes pour se soigner.
Néanmoins, le terme d’aromathérapie n’a été employé qu’à partir du début du XXᵉ siècle seulement : c’est en 1935 que le chimiste René-Maurice Gattefossé l’utilise pour la première fois. À la tête de l’entreprise familiale de fabrication d’huiles essentielles pour la parfumerie, il est blessé accidentellement par une explosion dans son laboratoire et découvre à cette occasion les pouvoirs de l’huile essentielle de lavande pour soigner sa blessure. C’est alors qu’il commence à s’intéresser aux multiples bienfaits des huiles essentielles. On le considère aujourd’hui comme l’un des pères fondateurs de l’aromathérapie.
Les deux disciplines visent à tirer tous les bienfaits des plantes, mais de façon différente. Tandis que l’aromathérapie utilise les composés aromatiques des plantes sous forme d’huiles essentielles, la phytothérapie utilise directement les différentes parties des plantes, fraîches ou séchées, sous différentes formes (tisanes, gélules…). On peut encore distinguer l’aromathérapie de la gemmothérapie qui consiste à utiliser les seuls bourgeons de la plante.
On utilise plusieurs produits en aromathérapie, principalement les huiles essentielles et les huiles végétales qui servent de bases ou excipients aux premières pour réaliser les mélanges. Les huiles essentielles sont obtenues par distillation d’une plante ou d’une partie d’une plante (fleur, feuille, tige, racine, graine, écorce, bois, ou même encore la résine…) grâce à un alambic que l’on chauffe et qui permet de récupérer les molécules aromatiques des plantes par entraînement à la vapeur d’eau. Les huiles essentielles les plus connues et les plus utilisées sont l’huile essentielle de ravintsara, de tea tree ou arbre à thé, de lavande ou encore de menthe poivrée ou d’eucalyptus. Vous pouvez consulter notre lexique des huiles essentielles pour les découvrir de façon plus approfondie. Les huiles végétales quant à elles sont obtenues par pression et extraction à froid.
La qualité d’une huile essentielle peut varier en fonction des méthodes de culture (culture en bio par exemple) et de récolte utilisées, de l’endroit où la plante a poussé, de l’époque à laquelle la plante a été récoltée (à maturité suffisante).
Il existe plusieurs utilisations possibles des huiles essentielles, selon l’essence choisie et l’effet recherché. L’utilisation la plus connue et sans doute la plus facile est la diffusion. C’est pourquoi nous proposons une très large gamme de diffuseurs, qui pourront vous permettre de répandre les molécules aromatiques dans votre pièce : des diffuseurs à chaleur douce, des diffuseurs ultrasoniques, des diffuseurs par nébulisation ou par capillarité.
Les huiles essentielles peuvent également être utilisées par voie cutanée ou par voie orale, ou encore en inhalation. Dans tous les cas, il est impératif de suivre les conseils d’un professionnel pour savoir quelle huile utiliser et comment l’utiliser. En application sur la peau, les huiles essentielles ne s’utilisent jamais pures, mais toujours diluées dans une huile végétale pour un massage par exemple. En voie orale, quelques gouttes suffisent pour obtenir tous les bienfaits d’une huile essentielle, et il faut impérativement respecter les quantités prescrites par un professionnel. En inhalation, on peut soit verser une ou deux gouttes d’une huile sur un mouchoir ou un tissu que l’on respire, soit mettre quelques gouttes dans un grand bol d’eau chaude dont on respire les vapeurs sous une serviette.
Quand on ne connaît pas bien l’aromathérapie et qu’on pense à ses bienfaits, on pense immédiatement à l’huile essentielle d’eucalyptus dont on respire quelques gouttes quand on a le nez bouché pour aider à soulager un rhume ou une sinusite. Mais cet usage très répandu est très réducteur pour toutes ces huiles essentielles dont les bienfaits sont multiples et souvent méconnus. Chaque huile essentielle a des qualités propres et nécessite certaines précautions d’utilisation qu’il faut bien connaître pour en faire bon usage.